
Poteries et céramiques tōjiki

Assiette rond en tuile – Département de Niigata
Le terme tōjiki désigne à la fois la poterie (tōki), faite principalement de terre, et la céramique (jiki), faite principalement de roches. La céramique est épaisse et absorbe beaucoup l’eau, permettant de ressentir la simplicité et la chaleur de la terre. La céramique est, quant à elle, plus fine et plus dure que la poterie, et conduit bien la chaleur. Le taux de verre infiltré dans la matrice cristalline est également très élevé, permettant d’avoir une céramique hyaline de toute splendeur.
L’histoire du tōjiki est très ancienne. On pense que les poteries de la période Jōmon (13 000, jusqu’à environ 400 avant l’ère commune) sont probablement les plus anciennes au monde. Par la suite, l’arrivée de nouvelles techniques depuis la péninsule coréenne, telles que la tour de potier et le four de cuisson permirent au tōjiki japonais de progresser à une vitesse fulgurante, jusqu’à être considéré aujourd’hui comme le meilleur au monde. L’arrivée du four à cuisson eut particulièrement une grande influence, la cuisson à plus de 1000 degrés permettant d’obtenir des tōjiki beaucoup plus solides, mais également étanches. Ces savoir-faire et ces techniques furent d’abord transmis dans la région du Kansai, qui était alors le centre culturel et politique du Japon, puis progressivement à travers tout le Japon. Il existe aujourd’hui de nombreux lieux de production de tōjiki au Japon, et 31 types d’objets certifiés par l’État en tant qu’artisanat japonais traditionnel. On retrouve également des poteries liées au quotidien japonais, avec des vases, des pots en terre, des sets à saké ou des ustensiles de thé. C’est notamment le cas des Echizen-yaki, poteries réalisées à Echizen avec un des fours du Rokkoyō (terme collectif désignant les six fours distingués du Japon, ayant produit de la poterie de l’époque médiévale de nos jours, et appartenant aujourd’hui au patrimoine national).
L’évolution de la poterie et de la céramique est donc étroitement liée à la culture culinaire japonaise. La cuisine japonaise est réputée pour « s’apprécier visuellement », et on retrouve de nombreux tōjiki permettant de mettre en valeur les plats. On peut notamment prendre pour exemple la porcelaine Kutani, très colorée et élégante, ou encore les Echizen-yaki, qui permettent de profiter de la couleur naturelle de la terre, tout en mettant en valeur les nuances de cuisson. De plus, la vaisselle japonaise étant souvent utilisée à la main, elle est pensée dans les moindres détails (taille, poids, texture, design) pour une utilisation simple et ergonomique. Nous vous invitons à prendre directement entre vos mains un bol Echizen-yaki, ou un verre en porcelaine Kutani, et d’essayer de vous visualiser en train de boire du thé ou de l’alcool. Les poteries et céramiques jouent également un rôle crucial dans l’art du thé et l’ikebana, l’art de la composition florale. Au Japon, les tōjiki ne sont pas perçus seulement comme des outils ou de simples objets, mais aussi comme une expression artistique et spirituelle, accompagnant le quotidien de la population.
Conseils d’utilisation :
Nos petites tasses en porcelaine Kutani accompagneront parfaitement vos digestifs en fin de repas, tout en y apportant une touche de coloration agréable et raffinée. Savourez avec détente votre café, grâce à la simplicité et à la chaleur du bol Echizen-yaki. Vous pouvez également vous en servir pour vos snacks et vos apéritifs. Quant aux assiettes, leur adhérence est idéale pour servir du fromage.
Produits :

Repose-baguettes en porcelaine – Kanazawa

Repose-baguettes en porcelaine – Kanazawa

Bol à thé matcha – Fukui

Assiette ovale en tuile – Niigata

*Assiette à dessert carrée décorée à la feuille d’or – Kanazawa